Case study image
Arrow right

Comment introduire une part de produits BIO dans vos achats ?

Le CHRU de Brest qui réalise 6 400 repas par jour (patients et personnel confondus) souhaite introduire une part de produits BIO sans pour autant impacter trop fortement son prochain budget.

Nom du site de Restauration : CHRU de Brest
Public cible :
6400 repas servis par jour, patients et personnel hospitalier
Localisation : France - Bretagne
Partenaire du projet responsable de l’accompagnement : MAB29 
Levier CFP mobilisé : Introduction d’une part de produits BIO

Pourquoi ce changement de pratique ? Dans quel contexte a-t-il été décidé ? Constat de départ/Quel élément moteur à ce changement ? Qui l’a impulsé ?

Dans le cadre de la préparation du prochain budget d’achat du CHRU de Brest, ses responsables de restauration et d’exploitation ont fait appel à la MAB29 (Maison de l'Agriculture Biologique) afin d’obtenir des préconisations concernant l’introduction d’une part de produits BIO. L’enjeu étant de prioriser les gammes de produits pour lesquelles le passage au BIO n’impacte pas ou peu le budget financier.

Quelques préconisations de la MAB 29 :

Le delta prix des produits BIO et locaux pouvant être important par rapport au conventionnel, les produits peu ou pas transformés (produits laitiers, légumes et épicerie) sont à privilégier. Pour les produits laitiers, il s’agit de privilégier le lait entier, si possible en direct d’une ferme pour faciliter l’achat en vrac (livraison en seaux consignés) et des produits comme le yaourt ou le fromage blanc. Pour les légumes, l’hôpital ne disposant pas d’une légumerie pour travailler les produits terreux en gros volumes, il s’agit de privilégier des produits que la cuisine centrale est en capacité de travailler en brut sans l’intervention d’une légumerie extérieure. Tomate, concombre, aubergine ou encore poivron dans la gamme d’été et peut être le chou lisse ou le poireau pourraient ainsi être commandés par le CHRU, en privilégiant autant que possible l’approvisionnement en circuit court auprès de groupements de producteurs bio en capacité de satisfaire les volumes du CHU.

La gamme épicerie bio, et particulièrement les céréales semi-complètes et légumineuses est aussi intéressante à introduire avec un écart de prix qui peut notamment être partiellement réduit via des meilleurs rendements à la cuisson des céréales semi complètes par rapport à leurs équivalents raffinés, mais aussi par un pouvoir rassasiant plus élevé du fait de l’apport complémentaire de fibres. La qualité des produits BIO permet finalement d’équilibrer les coûts d’achat. Il y a en effet moins de déperdition au niveau de la cuisson pour les produits semi-complets et complets, ce qui permet de réduire les grammages. De même, la densité de matière sèche est plus importante en BIO. Il est aussi possible de réduire les coûts en respectant la saisonnalité des produits. Le CHRU souhaite notamment s’approvisionner en chou-fleur et brocoli lors de la pleine saison BIO (de mai à décembre pour le brocoli par exemple). 

Quels points de vigilance donneriez-vous à un site de restauration qui souhaiterait aussi s’engager dans ce changement de pratiques ? 

Pour basculer des lignes d’achats en bio dans des contraintes budgétaires très tendues, il convient de faire des tests de produits afin de mesurer les gains matières potentiels après cuisson, pour ensuite réajuster si besoin les prévisionnels de commandes et réduire l’incidence budgétaire. L’hôpital a par exemple testé ses recettes de produits laitiers maison avec du lait entier bio en direct d’une ferme locale et pu constater des différences gustatives et de texture qui permettront dans certains cas de limiter les ajouts de CNO.

L'introduction des produits bio passe par des phases d'essai pour mesurer les gains qualitatifs et quantitatifs, réajuster les fiches techniques et maîtriser les budgets.

Aline QUEAU-COMMAULT
CHRU de Brest

Lire plus d’études de cas

Third image
Réduction du grammage de poisson tout en passant du poisson surgelé au frais
Icon
- de viande, + de qualité

L’association des Genêts d’Or a mis en place sur ses sites de restauration (1 800 convives / jour) un changement de pratique axé sur la réduction du grammage de la portion de poisson. Ils ont réduit de 30g les portions par convives sur les recettes à base de filet de colin et saumon surgelé, en basculant les achats de ces poissons en frais (il y a en effet plus de pertes sur le poisson surgelé). Ils ont mis en application le principe de “manger mieux manger moins”. Le poisson frais est en effet beaucoup plus qualitatif et mieux consommé.

Arrow right
Third image
La cuisson basse température : levier de réduction des grammages de viande pour favoriser la qualité
Icon
- de viande, + de qualité

La mise en place d’une cuisson basse température de nuit a permis à la cuisine centrale de Brest de réduire les pertes en cuisson et de réaliser une économie en réduisant les quantités de viande achetées. La cuisine a ainsi pu proposer d’intégrer progressivement des  viandes bio de meilleure qualité à ses convives.

Arrow right
Third image
De la chapelure maison pour réduire le gaspillage du pain
Icon
- de gaspillage

Le CHU de Brest a décidé de produire sa propre chapelure maison pour lutter contre le gaspillage alimentaire, en valorisant les restes de pain. Une démarche écologique et économique, qui permet de proposer des recettes maison et plus savoureuses à leurs convives.

Arrow right


Comment s'impliquer

L’inscription au portail membre sur le calculateur Cool Food Pro et l’accès aux ressources sont et resteront toujours gratuits. En rejoignant l’aventure, vous réduirez l'impact environnemental de votre établissement tout en satisfaisant vos convives, qui sont de plus en plus demandeurs de repas de qualité, sains pour leur santé. Cerise sur le gâteau : partagez vos nouvelles pratiques avec vos convives grâce à des supports de communication clés-en-main et téléchargeables gratuitement !